Mardi 1er Juin : Surpris par le blizzard...

... Au trou de pêche. Eh oui, il ne fait pas toujours beau en Antarctique, qu'on se le dise ! Mais le plus gênant est que parfois, le blizzard vous tombe dessus sans prévenir. Il est vrai que la plupart du temps, on peut prendre ses dispositions par avance. Si le temps est mauvais ou si la météo annonce un risque de catabatiques, on n'évite de sortir, c'est la règle ici. D'autres règles sont également de rigueur concernant la température. Lorsque le thermomètre indique -20°C, c'est la température que vous ressentirez en l'absence de vent. En revanche plus le vent est important, plus la température ressentie diminue. Le corps réagit donc en conséquence. Face au vent il devient de plus en plus difficile de se réchauffer. Par exemple, en présence d'une température de -20°C et un vent de 50 km/h, ce qui n'est pas énorme avec des conditions classiques, la température que le corps subit est de -48°C, soit près de 2,5 fois la température mesurée. Ainsi, il faut être prudent lorsque l'on prévoit une sortie. Facile à dire dès que l'on s'organise une balade, on peut toujours s'abstenir s'il y a du vent et se préserver pour les beaux jours. Cependant dans le cadre du travail, s'il fallait attendre "pétolle", je ne travaillerai pas beaucoup. De plus si je laisse mon trou de pêche sans entretient plus de deux jours, je ne vous raconte pas la galère. Enfin si, je vous l'ai déjà expliqué dans un article précédent, vous aviez suivi n'est ce pas ?

Enfin revenons à nos moutons. Aujourd'hui, il n'était pas prévu de catabatiques et le vent en milieu de journée dépassant les 50 km/h. Sortir pour bosser sans dépasser cette limite de vent, reste faisable quelque soit la température, car étant donner l'activité que l'on garde en effectuant le job, on maintient le corps chaud. Quand bien même cela est déjà pas mal, il faut bien sortir pour travailler. Aussi je me suis fixé cette limite de 50 km/h. Cela étant, la nature n'a pas pour habitude de rentrer dans les cases et de respecter les lois que l'on souhaiterait. Une fois de plus elle nous l'a bien confirmé. Nous étions donc au trou de pêche, avec le boulot à moitié fait, ainsi impossible de faire marche arrière, lorsque le fameux blizzard nous est tombé dessus. Un joli mur de neige qui a commencé à entraver la visibilité. Si au début nous avions une visibilité correcte mais baissante, il a fallut s'activer sérieusement peu de temps après.

Photo blizzard